Le cœur s’est arrêté, le silence s’est installé dans la pénombre de la chambre. Le souffle, échappé par la fenêtre ouverte, la mort s’est imposée, elle a tout emporté.
Clarté de la lune qui se lève dans un champ d’étoiles scintillantes et dorées, l’astre cendré s’invite au rite funéraire.
Une ombre se faufile dans la chambre désertée. La petite s’approche sur la pointe des pieds. Chut ! Ne pas le réveiller ! Sa menotte accroche ma main, son regard suit le mien. Silence absorbé par l’immensité du ciel On se blottit l’une contre l’autre, murmure de la nuit, on veille, on se perd dans cette immensité.
« Regarde, me souffle-t-elle, je le vois, regarde, il danse sur la lune ». Je fixe l’astre voilée aux couleurs mordorées. Amarrées l’une à l’autre on décolle , on s’envole, on danse à notre tour de la terre à la lune, il n’y a qu’un pas.
Pas de géant, on le retrouvera, il nous attendra. Le temps n’existe plus, chaque jour on dansera sur la lune, sur la terre, la mort n’existe pas.
M. Odile Jouveaux