Il vit la vie dans le vide
Il vit l’urgence du sentiment
Il vit la main qui caresse
Il vit la douceur du toucher
Il vit l’avenir
Il ne verra pas la suite.
Elle voit l’infini à construire
Elle voit ses bras tentaculaires
Elle voit son encre dans le port de l’imaginaire
Elle voit les clapotis et les vagues
Elle voit le retour de la marée
Elle ne vit pas le marin amoureux.
Je les ai vus fantômes de la nuit
Je les ai vus blancs et noirs
Je les ai vus attirés, attristés, repoussés
Je les ai vus marchant sur les eaux usées
Je les ai vus l’un vers le nord l’autre vers le sud
Je ne les vis pas dans l’infini de l’avenir.
RMQ