Il reste une heure avant le concert. Et le chanteur veut la vivre d’une manière la plus merveilleuse qu’il soit, dans une forêt, celle d’Eavy, en automne, en suivant la ligne des Limousins. Le soleil joue à travers les branches des arbres qu’il aime tant. Il préfère embrasser tendrement le frêne, amoureusement le charme, comme un frère le frêne et durablement l’érable. Il chante le refrain de son dernier titre écrit avec la complicité de Nano, le témoin de sa vie retrouvée. Oui il était là quand il est tombé sur la scène du théâtre transformé en salle de concert. « Arthur revient, j’ai besoin de toi, les champignons nous attendent » Il avait raison , mon frère, et moi, Arthur Teboul, panier au bras, j’exulte. Les girolles font les belles et attendent le couteau qui avec douceur va les arracher à leur terre. Les cèpes majestueux rejoignent les premières avec fierté et machisme. Entre-temps les trompettes de la mort noircissent le fond du panier. Il s’y connaît pour Tromper la mort, lui le chanteur ressuscité d’entre les cœurs affaiblis. »- Feu Chatterton reprend les chants aux rythmes latinos ou à la mélancolie pop. Arthur retrouve sa fougue vocale et toutes les fulgurances qui font frissonner. Son public est heureux de le retrouver (cf Libération du 02/08/2024) »
Un temps précieux pour lui. Si petit et pourtant très grand, dans cette futaie, il rayonne seul et avec le monde.
Ce petit homme brun, vif et à la voix puissante, romantique et intranquille, s’abandonne au bonheur de la nature.
– « Let it be … » alarme du téléphone portable : il reste une demi-heure pour rejoindre la salle de concert, les fans excités, les lumières agressives et les « potos » musiciens si « potos » et si musiciens.
RMQ