Perdu dans le brouillard

La corne du bateau nous suspend aux secondes

Les yeux rivés à bord scrutent l’écho sonore

Le faisceau s’illumine balayant sur ses bords

Les contours de la côte dessinés par la sonde

Les sons sont assourdis venant de l’eau profonde

Les paroles se perdent puis se répètent encore

Tous les corps sont tendus même ceux des plus forts

Dessus le bastingage les regards balaient l’onde

Un fanal apparait faiblement clignotant

Est-ce un navire perdu dérivant sous l’autan

Ou tremblant sous le vent le reflet de la lune ?

Après bien des tourments arrivons-nous enfin

Ou le vent de la mer qui pousse sous la hune

Nous fait-il dériver vers d’infinis matins ?

Josette Emo

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