Paco – scientifique germanique
Au milieu des lignes géométriques
Etais-je sensible à la rythmique ?
Fred – j’apercevais une silhouette au centre du mémorial
Si petite parmi les stelles érigées … effet d’optique ?
Plus grande auprès des colonnes tronquées, des tombes allongées ?
Ilona – je me raccrochais aux arbres
Qui bordaient l’espace, entouraient le minéral
Le noir s’éclaircissait, façonné par la lumière, le gris devenait noir d’ombre
Dimitri – entre poutres métalliques et transparence feuilletés de verre
Qu’apercevais-je à travers les fenêtres
de brun-rosé de la façade ?
Jasmina – dans le reflet des vitres bleutées
Des voiles blanches surgissaient-elles
En haut de l’escalier ?
Fatoma – je levais les yeux vers le ciel
Croisé de poutres en étoile
La coupole ne se reflétait-elle pas dans les vitres ?
Capucine – je m’interrogeais gravement
Derrière le long muret de briques
Quelles horreurs avaient été vécues entre 1933 et 1945 ?
Friedrich – j’y pensais fort
Juifs, communistes, homosexuels, tziganes, opposants
Qui avait pu échapper à la torture ?
Sarah – à travers la fumée, oublierai-je les visages des tortionnaires
Exposés le long du mur de briques,
En m’asseyant dans les rires et papotages espagnols des enfants qui jouent ?
Haruki – derrière les sacs de ciment du checkpoint,
Contemplerai-je la lune pleine de rires
De la fête d’automne ?
Fatoma – loin de ma Côte d’Ivoire
Apprécierai-je la chaleur de ces jours à Berlin
Dans les couleurs de l’automne ?
Paco – en cette fin de journée
Te retrouverai-je au bord de la Spree
Dans les chaises longues d’un café éphémère ?
Laure Paris
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