♪ Je me demande ce qu’il ma pris de descendre sur la plage en robe de chambre ! coup de mollesse, coup de blouse !
t’es vraiment cradingue, tu sais bien que t’as renversé ton chocolat. Rien à foutre, j’ai besoin d’espace maintenant
A huit’ du mat’, pas âme qui vive, l’espace est tout à moi. Je ferme les yeux, respire à pleins poumons, puis expulse enfin, toute mon amertume. J’ouvre les yeux sur le large.
Et, je la vois en ombre chinoise, le soleil arrivant de l’océan. Elle est là, toute en grâce seulement vêtue d’un paréo transparent. Son langage corporel semble érotique. Je reste médusée un instant, sa lascivité me transporte sur des rives orientales.
Alors, je referme les yeux. Voulais-je vraiment sortir de ma nuit agitée, de ma semaine pourrie, de cette dernières année où, j’empile déceptions sur mauvaises nouvelles ?
Je rouvre les yeux, tente d’évacuer par l’esprit mon humidité naissante, et je maugrée à voie retenue:
Salope, tu te ballades à poil, tu me kamasutrates. Et si mes gosses étaient descendus avec moi sur la plage !
♪ Déjà, les premiers rayons du soleil naissant dardent sur ma peau. L’eau miroite, scintille jusqu’au firmament. Le clapotis me berce et les vagues me font leur révérence. Je suis bien, la station est fermée, la plage privée est pour moi toute seule.
Je peux laisser vivre mon fantasme et aimer comme je n’oserais le faire en toute autre circonstance. Je me courbe en arabesque, offrant ma vulve au vent et je lui crie:
Lèche-moi, suce-moi, aspire-moi toute entière.
Quand, à deux doigts de l’instant sublime, j’ouvre les yeux pour mieux jouir de cette extase ultime, je la vois, elle, avec sa tache de chocolat. Quelle intimité soudaine !
Elle est venue, exprès pour moi. Toi aussi, tu ne pouvais pas attendre, tu en es toute tachée !
Elle est magnifique avec ses petites tâches de rousseur qui lui constellent les pommettes, et sa crinière rousse qui flotte au vent. Rien à foutre de son indécence, elle me plaît déjà.
Didier d’Oliveira