Maintenant… je suis allongée sur mon lit les yeux rivés au plafond et je m’imagine au–dessus de la terre
en train de la regarder éclairée par le soleil et un indien dans la forêt d’Amazonie
s’apprête à jouer du pipeau qu’il vient de fabriquer et un spoutnik fait de l’ombre
sur le continent Européen et j’entends le chant d’un oiseau qui me rappelle que je suis chez moi et une respiration sur l’oreiller me rappelle que je ne suis pas seule et je vois dans la glace de mon armoire le reflet du tableau accroché sur le mur au–dessus de mon lit où les voiliers sont peints au couteau semblant s’agiter sur la mer bleu d’azur en présence des bruits de moteur sur la route et c’est l’heure où tous les hommes s’affairent et l’air est doux et pas de son de réveil et d’autres vivent la guerre, meurent ou s’apprêtent à naitre et je savoure à cet instant t le plaisir de vivre et …
M.Thé