Maintenant que myosotis et primevères
Chantent dans les jardins,
Maintenant que le bleu du ciel
Apaise la ville,
–
Maintenant que se sont tus
Nos éclats de voix,
Maintenant que le souvenir de toi
Peu à peu se dissout,
–
Maintenant que sont assouvis
Désirs de vagabondages et de rencontres,
Maintenant que le feu s’endort,
Et que la braise n’est plus que cendres,
–
Maintenant que pèsent sur moi
Silence et solitude
Une vague de rêves enfin
M’éclabousse
–
Et comme un plongeur
Lancé dans le vide en chute libre
Sans retour en arrière possible
L’âme apaisée je rejoins les grands fonds.
Danielle Fayet