Le temps de dormir quand les autres s’éveillent
Le temps de lire quand la nuit est tombée
Le temps de marcher sans but, sans valises, sans contraintes
Sans mesurer le temps que me prend le temps
De vivre tout simplement.
Je veux prendre le temps de m’évader, de grimper
Sur les nuages, chevaucher le quart de lune,
Pourchasser les étoiles, m’étendre sur la dune,
Écouter sans relâche
Mon cœur qui bat une valse à mille temps.
Je veux prendre le temps de gravir la montagne
Pour rejoindre au sommet le condor qui m’attend,
Prendre le temps de dévaler sur ses ailes déployées
Les pentes enneigées de la montagne sacrée,
Atteindre alors le fond de la vallée
Grimper sur la barque, rejoindre la rive
Où je pourrai enfin prendre le temps de rire
En écoutant sans crainte
Battre mon cœur jusqu’au dernier soupir.
M. Odile Jouveaux