Il y a un rêve et un corps, le rêve est dans le corps.
Elle entre en scène, glisse, le sol l’absorbe. Ses jambes s’écartent, hésitent, ses bras se tendent vers le ciel pour redescendre enfin.
Toujours recommencer et toujours repartir..
Ses ailes sont ouvertes et puis raclent le sol ; elle hésite, revient, se reprend, souffle, recule et tombe. Puis se recroqueville et rentre en elle-même.
Au sortir de ses rêves agités, tout son corps se cambre et se tord de spasmes; sous les secousses du reptile, la douleur s’exprime, sensuelle.
Ses mouvements bégaient au rythme d’un métronome : tremblements réguliers de bête agonisante.
Son regard devient flou, ses yeux suivent ses mains, suppliantes.
Vertiges au coeur des métamorphoses ; la femme a enfanté. Elle se fond dans le sol, son corps git sans vie et ses rêves sont nés.
Clarysse