Récit épistolaire

Tolède 1er Juillet 1980

Mon cher fils,

          Je t’écris aujourd’hui car j’ai pensé très fort à toi ces jours-ci en feuilletant un livre sur le Greco. Je me suis arrêté sur ce célèbre tableau « Vue de Tolède », littéralement fasciné.

          Ce tableau peint entre 1597 et 1600 est tellement moderne et saisissant ! On y voit un paysage, plongé dans une semi-obscurité sans aucune couleur chaude, sans personnage, rarissime à son époque. La ville évoquée par une ligne de bâtiments dessinés en blanc serpente en hauteur au-dessus des lacs, des forêts et domine le Tage. Le ciel surplombant le tout est aussi inquiétant, formé de nuages allongés bleus et blancs avec une trouée comme après un orage. Il s’en dégage une intensité dramatique, une mélancolie en accord avec mon état d’esprit. Il a fait surgir un flots de souvenirs chaotiques, à la fois gais et tristes. Lire la suite

A l’ombre des arbres au feuillage couleur d’ambre entourée de fougères tapissant la forêt je rêve que le monde sorte de la nuit débarrassé des canons et des guerres que la blanche colombe reprenne vie libérée et s’échappe de l’orgue de barbarie comme un poème de Prévert.

Dominique Pierre

Le zen de la page blanche

Elle s’était échappée très loin de chez elle pour essayer de fuir le poids du quotidien, du stress, des soucis petits et grands, l’anxiété. Oublier le monde ! Non c’est impossible se disait-elle ! Oui c’est malheureusement une vue de l’esprit, mais s’en tenir le plus éloignée … Être disponible… Peut-être vais-je réussir à me plonger dans l’écriture ? … Lire la suite

En escapade

Partir, loin sans but, au hasard des rencontres avec pour seul bagage un sac à dos, un duvet, un carnet de voyage et des crayons de couleurs.

A tout moment, noter dans le carnet des impressions, des sensations, des couleurs ; voler des bribes de conversations, observer, apprendre à regarder des contrées inconnues, dessiner Lire la suite

Un déjeuner sur l’herbe

C’était une belle journée de fin de printemps, annonçant l’été. Les deux couples avaient décidé de pique-niquer dans une forêt proche de la capitale trop étouffante. Léa et son mari Bertrand, approchant la trentaine, étaient mariés depuis une dizaine d’années, formant un couple sans histoire. Lui, était un peintre connu déjà exposé. Elle, s’essayait à la peinture pensant qu’elle n’avait pas le talent de son mari. Lire la suite