La fugue inachevée

Toutes ses certitudes avaient volé en éclats. Il ne restait plus qu’une existence en miettes qui s’éparpillait aux quatre vents.

Alors il ne lui restait plus que la fuite, fuir celui qui ne la comprenait plus, fuir cette vie qui ne la voulait plus ainsi que le calme artificiel que lui procuraient les petits cachets jaunes.

Elle n’avait pas imaginé que tout se mettrait en travers de son chemin.

D’abord cet accident, il est vrai que sa vieille guimbarde n’était pas très sûre.

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Libre…

Effacer le passé en coupant la corde qui relie à sa réputation et fuir les ombres de la médisance en accédant à la liberté

Laisser le pinceau s’exprimer au fil de l’eau et au gré des pigments en oubliant les préceptes académiques vers le chemin de l’indépendance

Droit devant soi foulant l’herbe humide et la terre gluante le vent dans les cheveux pluie battante ou brûlée par le soleil le corps et ses muscles tout entiers consacrés à avancer sur la piste de la liberté Lire la suite

Mots échappés, mots remplacés

Le premier texte est écrit par l'auteur.e de la signature. Le deuxième est passé entre les mains de tous les participant.es qui ont chacun.e remplacé deux mots 

Le vaporetto nous emmenait loin des bruits de l’aéroport. La légère bise de la lagune me caressait le visage, promesse de jours heureux à venir

Le char à voile nous emmenait loin du tumulte de l’aéroport. La légère brume de la lagune me rappelait son avertissement, retour des jours dangereux à venir

Clarysse

Un tsunami

écouter… les yeux fermés… un rêve advient… celui de B. Bartok

Quelques coups puissants et réguliers : la coquille se brise et je sors de l’œuf. Mon rêve démarre toujours ainsi ; un pas, deux pas, je m’aventure dans le monde.

Celui-ci me paraît vaste et je sais que j’aurai des milliers de choses à y faire, des centaines de pays à parcourir, pourtant je suis engourdi.

Je bégaie, balbutie, pars et reviens sur mes pas ; j’hésite et m’effraie puis enfin je m’élance. Lire la suite

Les yeux vairons

Lui

Ces yeux vairons, l’un bleu, l’autre noisette…

Combien de gens dans le monde ont les yeux vairons ? L’un bleu, le droit, l’autre noisette , le gauche.

Je lis sur la pancarte station Barbès-Rochechouart . Ma montre sonne ! Merde !  Deux heures du matin, l’heure de la prière !

Dix ans…elle en avait quinze la dernière fois… cheveux bleus, yeux cerclés de noir, la femme piège de Bilal. Lire la suite