Comme une mésange bleue, la tête dans les plumes, elle relève la tête de sous son aile, comme après une sieste et s’étire en appui, se retourne et tend la main comme pour demander un soutien mais sans insistance. Puis, se levant, elle se retourne après une flexion suspendue, dit quelques mots à haute voix comme les hauts vents d’une musique intérieure et en soubresaut, étend son corps, pivote en joignant jambes et bras pour enfin se retourner comme une ritournelle. Évoluant dans une position d’attente, elle tend l’oreille, semble écouter un instant le silence. Elle mesure dans de petits gestes les limites de l’espace en effectuant quelques mouvements vers le haut puis vers le bas. Après quoi, dans un mouvement limpide, elle s’arrête avec une hésitation élégante comme si elle refusait un envol. Elle se met alors à lever les pieds en alternance comme pour mesurer ses appuis puis balayant l’espace, elle pivote pour enfin décider de s’allonger sur le sol, l’espace d’un moment. C’est alors, qu’elle prend le temps de respirer le vide et se relève dans un équilibre gracieux en appuyant ses jambes et ses bras lui permettant de s’asseoir. Et, surprise, elle s’étire et prenant appui dans un geste retenu ou courte pause, elle tend son corps et se remet en mouvement, sans bruit, au ralenti et s’élève du sol dans une avancée où sa tête bascule de droite à gauche puis de gauche à droite, d’avant en arrière et regardant le ciel, elle s’envole comme un colibri pour enfin disparaitre.
MarieThé