Par les soirs bleus d’été j’irai dans les sentiers
un jour parmi les autres nous prendrons le bateau
sans lever l’ancre il n’est point de voyage sans la voile sous le vent il n’est point d’escapade
un jour avec les autres nous lèverons la voile et l’ancre de marine
et le pont sera lisse lavé par les marins
par les soirs bleus d’été je tiendrai le gouvernail
j’irai par les sentiers que connaissent les douaniers
je lèverai l’ancre et l’écrit et la plume
j’irai par les sentiers écrire sous la hune j’irai par les sentiers écrire sous la lune
par les soirs bleus d’été je transcrirai la dune
sans lever l’ancre il n’est point de voyage
et même sans le vent il n’est point de partage
à grande goulée je respirerai
à grande foulée je marcherai
sous les soleils d’été jamais ne brûlerai sans le pas des chameaux jamais n’arriverai
par les soirs bleus d’été j’irai dans les sentiers
me perdre dans la lavande la garrigue les bleuets
sous le vent sous les vagues je lèverai l’ancre
l’encre des mers du sud d’Ushuaïa au panama
un jour parmi les autres nous prendrons le bateau nommé la goélette
nous nous sentirons libre heureux et fiers sans lever l’ancre il n’est point de voyage
à plein poumons je respirerai
au son des mirlitons je marcherai tranquille
j’irai te retrouver
je sais que tu m’attends
dans les bleuités sombres des aurores boréales tu seras ma muse
je serai ton féal
toujours tu m’amuses tu es mon idéal
à toi je dédie ces bleuités d’été
mon étrave sans entraves me conduira vers toi
ô toi que j’eusse aimé ô toi qui le savais
PASC