L’amour rend imprudent

Une très belle demoiselle se prélasse

La tête sous le soleil de feu du matin

Elle attend, prie pour qu’un nuage passe

Espère la venue promise du marin.

Elle imagine ses mains sur ses flancs blancs

Ses lèvres sur sa bouche gonflée de désir.

Le bateau sera-t-il à son port, attendant

Les amoureux excités, heureux de partir ?

L’homme doit voguer vers elle, la retrouver

L’enlacer, l’embrasser, l’entraîner à danser

Négocier les vagues, deviner, maîtriser

Transporté par son impatience décuplée.

Il sait qu’elle l’attendra pour leur course folle.

Le marin solitaire se perd, son nord n’est plus.

L’amour rend imprudent, prisonnier d’une geôle

D’eau déchaînée, il s’enfonce de plus en plus.

Elle s’est endormie, le jour décline sur elle,

Sa respiration l’entraîne au plus profond…

Leur fuite ne sera pas.

RMQ

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