Pèlerinage

Les dessins et les photos ont été réalisé.e.s durant le stage arts plastiques/écriture par Nicole

Plage de Quinéville

Je me suis réveillé fort tôt ce matin de septembre. Profiter des derniers jours de beaux temps, de vacances avant de rentrer, encore un peu d’insouciance avant d’affronter cette nouvelle période de ma vie, ce changement tellement important qui m’attend.

Je suis parti d’abord sur la plage, comme chaque fois. Besoin de visualiser ces lieux, pour mieux les ancrer dans mon cerveau qui bientôt sera envahi par la ville bruyante et trépidante, le quotidien mais surtout… C’est depuis toujours, pour moi, un moyen de survie. Visualiser ce paysage pour m’apaiser lorsque le tumulte monte en moi et c’est sûr cette année plus que jamais il me faudra de l’apaisement..

Alors le voici le paysage, devant mes yeux. La ligne d’horizon toute droite, toute raide sur des kilomètres où il est difficile de distinguer, où commence le ciel, où se jette la mer…

Enfin… ligne droite… je sais bien qu’elle n’est pas droite… que c’est impossible depuis que la terre est ronde. Mais pour moi depuis tout enfant je la vois ainsi, droite. C’est là tout au fond, que le ciel bleu ciel, rencontre la mer bleu mer comme je l’ai toujours nommée.

Quelques petits nuages moutonnent dans le ciel, tâches blanches, tâches grises et comme toujours depuis l’enfance, je joue à découvrir tous les animaux qui se cachent dans la nuage. Oh là une tête d’agneau, là un chien ou un loup, là un goéland. Non celui là c’est un vrai,  pas un dessin dans le nuage. Il se rapproche de moi en raillant, agressif.

Je m’égare, mon esprit s’égare. Il me faut fixer ce paysage pour…

Au fond à droite, sortant des eaux et du ciel, le trait de côte. Point de falaises, dans cette partie du Cotentin, mais le volume est donné par un petit coteau encore verdoyant en ce tout début d’automne. Deux tours se détachent, celle du fort Vauban de Saint Vaast la Houge qui surplombe la baie du Cul du loup et celle du phare, qui guide pécheurs et plaisanciers. Deux anciennes tours de gué, enfin je le suppose, restes de fortifications du temps où les British n’étaient pas nos amis.

Au pied de ces tours, une ligne blanche, c’est le bourg de Saint Vaast qui s’étale au bord de la jetée. Il y a de la vie là bas.

Entre ce coteau habité, animé et ma plage, juste de l’eau, la mer qui s’étale, bleu profond, puis bleu teinté de vert, quelques vaguelettes pour animer d’un peu de blanc.

L’estran un peu sombre, devient plus luisant sous la marée qui commence tranquillement à remonter, emportant avec elle varechs et autre algues. Un peu de vie végétale et animale. Là s’ébrouent mouettes, goélands et huîtriers pie. 

Et sous mes pieds… le sable. Bientôt se seront les pavés… je m’égare à nouveau.

Le sable donc, où ce qu’il en reste. Il est envahi de ces affreux crépidules  crepidula formicata espèces de mollusques gastéropodes, genre berlingots de mer, coquillages arrivés d’Amérique du nord qui envahissent nos côtes. Si elles gagnent encore du terrain, plus de moules, d’huîtres, de Saint jacques. Je les déteste.

Ici leur coquilles ont colonisé toute la plage, rejetées par la mer à chaque marée. Elles crissent, s’écrasent lorsqu’on les foule au pied. Attristant.

La grève est déserte encore.  Tout est très calme ce matin, juste un clapot provenant des petites vagues, et quelques cris de goélands.

Je vais pouvoir emporter cette sensation de calme, de sérénité, de bien être ; je vais en avoir besoin.

Comblé par cette sensation, par ces images je m’apprête à partir.

Je me retourne quand je la vois, une jeune fille, me fixant, figée,  adossée, à un poteau prés de cette étrange embarcation rouge et bleue. 

Réserve naturelle du domaine de Beauguillot

Les valises rangées dans la coffre de ma vieille ZX, je décide, comme souvent avant de partir d’aller faire un tour dans les marais tout proches, marais de Beauguillot. Que de souvenirs dans ces lieux. Enfant j’accompagnais ma grand-mère Jacotte, qui venait ici ramasser mures et grattes culs pour en faire de délicieuses gelées et confitures. 

Point de bleu ici, le ciel est chargé de nuages et la terre en camaïeu de vert. J’arrive sur le sentier conduisant à l’observatoire, étrange construction de bois surplombant le marais. Le sentier suit un petit canal, une raie d’eau où s’ébattent quelques poules d’eau et des ragondins.

Devant moi, comme ce matin à la plage, je peux voir la ligne d’horizon au fond, bien droite, raide. Ce n’est que dans ces paysages que l’on voit aussi loin. Aucune construction au plus loin que je puisse regarder. C’est plat, très plat. Pour certain ce paysage est triste, monotone mais pour moi cette platitude si calme est apaisante. Je ne m’en lasse pas.

D’ailleurs à gauche une lisière de grands arbres, hauts, majestueux, encore bien fournis en feuilles allant du vert profond du chêne pédonculé, au rouge flamboyant des églantiers, et à l’argent des saules argentés ou des populus alba.

Au fond, une rangée d’arbres de plus petites tailles bien alignés devant une autre rangée d’arbustes, buissons, devant encore une autre de roseaux. Voilà donc du volume, des volumes.

De gauche à droite cette succession de lignes végétales s’étale, les feuillages frétillent sous le souffle du vent d’ouest. J’admire cette harmonie, au fond des verts sombres, puis plus clairs plus lumineux, jusqu’au jaune des haies de roseaux et au brun de leurs plumeaux. Entre ces rangées, les herbages, les pâturages verdoyants, brillants entrecoupées de quelques flaques d’eau…bientôt l’eau envahira tout.

Au loin j’aperçois deux cygnes, immaculés, un bras d’eau se dessine et un héron cendré passe dans le ciel me faisant coucou de son cri strident.

Des canards viendront s’abriter un temps pendant leur migration.

Mes yeux balaient une fois encore l’ensemble du décor, jusqu’à cette petite maison blanche au bout du chemin. Je m’approche et je la vois. Elle, elle est là. La fille de la plage adossée à un poteau. C’est bien la même fille. Elle porte le même pantalon orange, le parka grenat et surtout cette chevelure rouge qui dépassait de son bonnet ce matin. Là le bonnet enlevé la chevelure est flamboyante, comme les baies de cynorrhodon, les grattes culs qu’on trouve dans les marrais.

C’est une fille jeune, enfin comme moi une bonne trentaine peut être. Elle m’observe, me fixe avec ces yeux mordorés, comme ce matin, sans expression, figée. 

Elle me paraît étrange, mais pas réellement inquiétante. Mais que fait-elle là maintenant ? Et sur la plage ce matin ? Je n’ose m’approcher. Peur de lui faire peur, peur de quitter ma sérénité.

Je tourne les talons, un sentier revient directement vers l’observatoire. Je détale presque. Des roues de tracteurs ont creusé des sillons sur ce chemin, j’entends au loin des coups de marteaux, ces signes de vie humaine me rassurent. Je reviens vers le parking, ramasse quelques tiges de roseaux, quelques feuilles argentées et manque d’écraser une grosse limace rouge orangée… presque la couleur de la chevelure de cette fille.

Ile de Tatihou

 Je vis, je suis, je contemple . En arrivant sur l’île de Tatihou, c’est cette phrase de Victor Hugo qui me revient à l’esprit.

Après un focus sur la plage de Quineville, puis dans les marais de Beauguillot, un besoin irrésistible de m’offrir un crochet à Tatihou s’est imposé à moi. Que de souvenirs aussi ici, sur cette île que j’ai tellement arpentée enfant, adolescent, et même adulte. Je sentais donc confusément qu’il me fallait à nouveau venir dans ces lieux ces lieux.

Et cette phrase qui me poursuit. Oui je vis encore et vais revivre, oui je suis et je serai  encore à nouveau capable d’envie, d’émotions… et je viens contempler les beautés que renferme ce bijou d’île, cet écrin à quelques encablures de la côte mais si particulière, si étonnante, à la fois sauvage et presque austère mais tellement attachante.

Je prends le bateau de douze heures, c’est encore marée haute et il peut voguer. Un drôle de bateau amphibie, qui plus tard me ramènera sur ses roues au milieu des parcs à huîtres et des tracteurs des ostréiculteurs.

Le bateau accoste dans le minuscule port de ce qui fut un lazaret, lieu de mise en quarantaine lors de grandes épidémies, lorsque les malades de la peste, de la typhoïde, de la lèpre étaient parqués loin.

Une île parfaite pour ce rôle.

Ensuite les bâtiments ont été utilisés pour une école de plein air et une colonie de vacances pour des enfants malades ou issus de familles défavorisées  trop vite remplacés par un centre de rééducation pour des jeunes garçons… attachante disais-je !

Aujourd’hui, point de centre de détention, et plus besoin de lazaret pour confiner, les bâtiments ont été transformés en un hôtel et son restaurant, un musée, le tout dans un jardin extraordinaire, que dis je ? Trois jardins d’ici et d’ailleurs qui invitent à la découverte de la botanique mais aussi à la rêverie et au voyage me vante le prospectus, récupéré à l’entrée.

Passé le mur d’enceinte, je pars directement me perdre dans le jardin. L’été touche à sa fin en ce mois de septembre mais ici le temps parait suspendu : végétation tropicale, luxuriante avec ces énormes yukas, ces aloes géants et à leur pied cette magnifique couronne d’aeoniums velours vert intense ourlé de pourpre.

Contemplations disais je !

Me sentant observé, je me retourne vivement vers cet étrange proue de bateau pelé au milieu d’une clairière. Je crois la voir… la fille aux cheveux rouges. Image fugace.

Déjà sur le bateau en venant, j’ai eu un doute. Cette fille assise au fond, parka, pantalon symphonie de rouges. Est-ce bien elle, était elle là près de cette carcasse ? Est-ce mon imagination ? Pourquoi me suivrait-elle ?

Je m’ébroue et rentre précipitamment dans le musée passant trop vite devant un parterre de succulentes et de vipérines des Canaries.

Quelle belle surprise ce musée ! Il a été récemment refait. Première partie historique, une richesse incroyable d’objets retrouvés dans la mer au large de l’île, souvenirs de batailles, de naufrages : coupelle et pipe de capitaine, flacons à parfum, poids et mesures d’un autre temps, canon et boulet de canons, vieilles chaussures…

En sortant, je saurai tout de la bataille de Barfleur de 1682, contre nos aujourd’hui amis les anglais. Je saurai aussi tout des bateaux de cette époque, du vaisseau de 1er rang au brûlot et galiote à bombe, de la composition des équipages du capitaine aux moussaillons…. Dans la section, galerie de sciences naturelles, faune flore de l’estran, des marais, oiseaux poissons et l’huître de St Vaast bien sûr.

Mais je n’ai pas assez de temps, il me faut tout voir de l’île avant mon départ, un petit tour derrière le musée pour revoir les coques de barques, barcasses, bateaux de plages, barques de mer yportaise ou maltaises… des barques de toutes les couleurs. Et soudain, cette barque rouge et bleue comme celle échouée ce matin sur la plage à côté de cette fille… 

Je tourne rapidement les talons, perturbé par cette pensée.

Besoin d’air, je me sens épié, par qui ? Pourquoi ?

Je quitte le musée, l’enceinte du lazaret, les jardins avec cette sensation désagréable et insatisfait.

C’est presque en courant que je vais jusqu’au bout de l’île là où se trouve le fort Vauban, 21 mètres de haut, tour guerrière, tour de gué aujourd’hui rendez-vous des touristes et comme moi des nostalgiques. Petite visite à la chapelle où sont exposées de belles œuvres de  JG Gwezenneg Des épaves secrétions…, encore un moment de contemplation, d’étonnement face à ces magnifiques réalisations sur des matières diverses provenant de la mer et de fantastiques graphismes.
Je suis subjugué, ébahi, heureux à nouveau.

Mais passant ensuite derrière le bâtiment des poudrières, reflets des périodes guerrières des lieux, là assise à une table, au milieu d’un groupe de femmes qui pique nique, je crois la voir, elle me regarde , me fixe comme sur la plage, comme dans les marais…

Cette fois, je m’enfuis réellement, à vive allure, sans contempler le fort de l’îlet en contrebas, les moutons et les pâturages bucoliques au pied du fort, et sans attendre le bateau amphibie, je pars à pied, à marée basse au milieu des parcs à huîtres.  

Ce n’est qu’arrivé à ma voiture, essoufflé, que je commence à reprendre mes esprits. 

La Taute et le marais

Vraiment cette année plus que jamais le départ est difficile sans que je sache vraiment pourquoi… enfin pas sûr. Besoin de revoir tous les lieux aimés de mon passé, avant ce nouveau départ de ma vie, cette nouvelle vie qui m’attend. Cela ressemble de plus en plus à un pèlerinage. J’avais , il y a quelques années, encore étudiant, participé à un projet fou avec une bande d’ornithologues dans le marais de la Taute. Nous venions de nuit, écouter les sons des oiseaux qui ne chantent que la nuit : engoulevent, chouette, grive solitaire, alouette et mon préféré le rossignol philomèle.

Cette bande de fadas avait d’ailleurs acquis une partie du marais pour en faire une réserve ornithologique. J’ai encore un peu de temps, je pars vers ces marais et la rivière de la Taute près de Carentan.

Juste les portes à flots, j’embarque sur La rosée du soleil, à la barre Hubert qui fait décoller l’embarcation au son strident du propulseur d’étrave, faisant s’envoler une belle aigrette garzette et un bouscarle de Cetti qui chante  je suis, je suis … Je suis aux anges, suspendu au moindre sifflement de canard siffleur, au grognement de sa femelle, cherchant  les phragmites des joncs, les busards des roseaux. Et hop, un héron garde bœuf s’envole.

Le paysage du marais défile sous mes yeux ravis, La rosée du soleil vogue tranquille sur la rivière qu’un pâle soleil fait miroiter. Je m’imprégne du paysage, pâturages récemment pâturés, d’un vert lumineux, traversés par de petits canaux annexes creusés depuis fort longtemps mais toujours préservés de l’envasement par la main de l’homme. L’homme a su construire, préserver, fortifier ces lieux du temps glaciaire à aujourd’hui, pour pouvoir y vivre sans avoir à migrer comme le vol de canards qui passe au dessus de nos têtes, ou encore les anguilles obligées de quitter le marais pour aller pondre dans la mer des Sargasses.

Sur les bords rossolis, aubépine, sureau et églantier une végétation peu cultivée sauf quelques rangées de peupliers ici et là, malmenés cet été par la tempête Gérard.

Josselin, le matelot conteur, comble nos esgourdes d’informations vraies ou imaginées. Pêche, chasse et pâturage… les trois richesses de ces lieux. Il nous régale, sans manquer d’humour,  décrivant la faune, la flore et des histoires de pratiques et êtres étranges, sorciers, ensorceleurs et ensorcelés bien connues des habitants du marais.

Cela me fait frissonner.

Et soudain je la vois. Elle surgit de l’eau près d’une barque amarrée à un arbre isolé surplombant une haie de roseaux. Elle ébroue sa chevelure rouge, elle semble nue, elle est nue mais son corps , ses membres sont couverts de sangsues. Comme chaque fois elle me fixe, mais là elle me sourit.

Une famille de poules d’eau se disperse autour d’elle faisant grand bruit, un cormoran plonge.

Personne dans l’embarcation ne réagit, ne semble l’avoir vue. Tous happés par l’histoire de Jocelyn qui finit par… et les vaches aux alentours se couchèrent sur le dos .

Intrigué, non,  angoissé, je n’ose plus regarder vers cette barque. Je n’ose plus la regarder.

C’est quoi ce truc, est-ce que je deviens dingue. D’ailleurs c’est dingue non de voir une fille nue, aux cheveux rouges sortir de l’eau du marais couverte de sangsues !Et Jocelyn qui continue avec ces histoires d’êtres maléfiques, surnaturels…et de vaches sur le dos.

J’en suis certain, ce sont ses histoires qui m’ont perturbé. Mais alors ce matin, à la plage, point de Jocelyn, et dans le marais de Beauguillot et à Tatihou ?

Que m’arrive-t-il ? Suis je fou ?

Ma chère, ma très chère Nicole,

Me voici rentré depuis trois jours après quelques jours dans mon cher Cotentin.

J’ai passé de délicieux moments, à me baigner, à ramasser coquillages et crépidules sur la plage, à contempler la mer, mais surtout ces ciels qu’on ne trouve nulle part ailleurs, symphonies de bleus, de gris, de blancs, de roses du matin et de d’oranges du soir.

J’ai écrit un peu mais aussi beaucoup croqué, dessiné, coloré…  Surtout, j’ai marché, erré, musardant dans ce paysage de mer et de marais, calme, serein et  pour moi tellement propice à la méditation, à l’ultime réflexion.

Le dernier jour, le jour du départ a été difficile. C’était souvent le cas, tu t’en souviens peut être, mais là plus que jamais. J’ai dû retourner dans tous mes lieux préférés, fétiches presque… un pèlerinage. Un sentiment étrange me poussait comme si plus jamais moi, je , je ne pourrais y revenir.

Et là, dans ces déambulations, j’ai eu d’étranges apparitions , ou plutôt une apparition puisque c’était toujours la même. Ne ris pas, je sais bien, que question apparition, tu es au point… depuis Lourdes.

Donc, lors de mes dernières pérégrinations, j’ai croisé une femme, une femme aux cheveux rouges, vêtue aussi d’une large gamme de rouge, du rouge capucine au grenat, qui m’apparut soudainement, sur la plage tôt le matin, dans le marais du fiel , à Tatihou où sa vision ou l’accumulation inexpliquée de sa vision m’a beaucoup perturbé. Chaque fois, elle surgissait et moi seul semblait la remarquer. Pourtant, par sa tenue, ses cheveux et son regard ne pouvaient passer inaperçu. Elle était fière, altière, le regard perçant. Elle semblait libre, elle était libre.

Enfin dans la Taute, oh, il faut que je te conte. Oui dans la Taute. J’étais sur La rosée du soleil , le bateau de Jocelyn qui remonte la Taute. Il y avait quelques touristes encore. Elle est soudain sortie de l’eau à côté d’une barque,devant nous,  nue couverte de sangsues me regardant fixement comme chaque fois, mais fixement et chaleureusement, semblant vouloir m’encourager. Sur le moment, j’ai crié bien sur, mais personne sur le bateau n’a semblé m’entendre ni la voir. Je devenais dingue. Il fallait que je me rende à l’évidence, j’avais des  hallucinations.

L’hallucination visuelle peut être un symptôme de la schizophrénie, de la psycho maniaco-dépressive ou de la psychose hallucinatoire, d’après les premières recherches sur cher Google. Donc oui je devenais dingo voilà ce que j’ai cru un moment. Une fois rentré à Paris, j’ai consulté mon médecin qui m’a rassuré, le transinaserene qu’il m’avait prescrit et que je venais de commencer pouvez provoquer des troubles de la vision.

Comme tu le sais, ma vie va prendre un grand tournant… dernière phase de ma transformation… l’opération est programmée demain. Le chirurgien m’a expliqué qu’il utiliserait l’hirudothérapie, application de ver d’eau annélide, autrement appelée sangsues pour aider à la réparation des tissus endommagés lors de la vaginoplastie.

C’est sûr je voudrais bien ressembler à cette femme aux cheveux rouges. Elle était belle, lumineuse, libre, sûre d’elle ce que je souhaite être à mon tour.

Je t’embrasse et attends impatiemment de tes nouvelles.

Dominique

Nicole

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