Dans le leurre du seuil

Cut-up écrit à partir d'un poème d'Yves Bonnefoy (Heurte, heurte à jamais ...) et d'un de Louise Ackerman (sur le seuil des enfers...)

Il laisse s’épancher sa tristesse infinie

Au fait de son vol, au fusant du bruit

Lentement dans son cœur apaisé

Il célèbre et se dés-écrit les mains brisées

 Mais le jour n’est pas dit

Les yeux fixés, que nul pleur n’a terni

L’immortelle douceur de son âme respire

Son rire s’enflamme, sort même des rives de son sourire

 

Alors, il s’arrache de ses yeux, criant

De la paroi qui s’éboule ; pas maintenant

Et les vents arrêtent leurs murmures

Et l’hyménée et l’amour obscur

 

Et ses falaises font du bruit

Et son écho est dans le bruit

Dehors, c’est encore la douleur

Et là seul, secouant sa torpeur

 

Il perçoit le piétinement

Gravats et ruissellements

Son image se divise

Un sanglot sort et se brise

 

L’horizon semble s’assombrir

Il n’entend plus, il en oublie sa lyre

Rien n’éclaire que le flambeau

La falaise le mène au tombeau

 

Sa bouche est pleine de boue

Quand, tout d’un coup

Il écoute vibrer le rien qui l’ouvre

Le seuil des enfers rougeoie, alors il s’ouvre

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