La course du printemps

Le bleu du ciel est une toile, sur laquelle s’étale à merveille la gouache du coton des  stratus qui flottent, pour le ravissement, dans leur crème de blanc.

Un ciel de transition qui n’enlève rien à la beauté du paysage ni à sa luminosité.

Tout a été organisé pour la course annuelle des ajoncs et des plumeaux.

Les athlètes se sont éparpillés sur le champs de course, dégageant au rythme de leur train une transpiration de pollens filtrés et tamisés un par un, par les rayons du soleil.

Comme dans une épreuve de steeple, les concurrents doivent enjamber flaques et rus disposés au sol comme obstacles naturels.

Le ray-grass constitue l’asphalte de la piste et semble propice aux foulées des sportifs.

L’épreuve est classée comme marathon, puisqu’elle se déroule sur plusieurs kilomètres empruntant un couloir encastré entre le bleu-gris d’un marais salant et le vert-épinard d’une forêt de feuillus.

Les coureurs sont absorbés par le parcours et se dirigent vers le zénith, même le vent produit son silence sauf, peut-être un léger clapotis qui ne perturbe en rien cette course du printemps.

Didier d’Oliveira

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