À la lisière des poèmes… l’acrostiche

À celui qui n’a pas poursuivi

La voie d’un destin tronqué

Lisière d’une folie tâchée

Des années d’errance et de souffrances

Vies gâchées, abîmées, arrachées

Dérobées à ceux qui l’ont aimé.

Les années qui passent ont séché les

Larmes de sang qui l’ont emporté.

De quand date leur pardon ?

Patience, douleur et tourments assagis

S’épuisent et libèrent le temps d’après.

À la vue de sa blancheur

La page vierge s’affole et pâlit

Lisière de sa folle course

De sa recherche inexorable de

L’inspiration. Sans elle pourtant

La page blanche n’est qu’une

Banalité, déchet inutile autour duquel

Rôde, avide, la corbeille à papiers.

À l’aube d’un matin brumeux

La lumière du soleil se devine, mince fil doré

Lisière de vie prometteuse

De beau temps, propice à

L’inspiration qui s’amuse et

La tourmente chaque jour

Banalité de l’écriture où

Rôde la colère de la page vide.

Annie Brottier

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