Ne coupe pas le moteur !

Julietta est arrivée au volant d’une vieille Torpédo décapotable, les cheveux et son foulard dans le vent. Elle a longé l’allée de tilleul et s’est arrêtée devant le relai de chasse où l’attend Nino. Elle attrape une petite valise sur la plage arrière. Il fait beau et chaud. Les fenêtres sont ouvertes d’où s’échappe Les 4 saisons de Vivaldi. En sautant de sa voiture, elle laisse le moteur allumé, de peur de ne pouvoir redémarrer.

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Le temps court…

Neuf mois, ou plus, ou moins

si vous le voulez bien, avec vous pour toujours

Trop court pour réaliser une histoire qui se poursuit, à quand la chute du héros

Trop court, trop long avec la maladie, donner la vie, ne pas la donner

Polichinelle dans le tiroir, tombé sur un clou rouillé, nativité… mon œil.

Un peu court, rien à faire

Sûrement mensonge, il faut rêver, le temps, lui, court.

Que c’est long et dur, combien pour toi, combien pour moi ?

Égrène à la peine, c’est court, et long devant l’échafaud, épouse

C’est toujours très court, drôle de mesure du temps, un insecte rampant ou grimpant

Concordance de temps, d’envie, accord

dans un songe, ne pas se précipiter, patience

Peut-être l’amitié, comment la retrouver dans ce temps perdu ?

Suspendre la respiration, le regard, l’envie, les larmes

Avec les loups c’est l’accord premier, on se retrouve, l’animalité fait loi

Premier cri, suspendu

La passante des sans soucis, la corde de l’alpiniste

ici maintenant avec tous, sans penser à demain, généreuse

l’obsolescence, cheveux blancs et dents déchaussées mais cœur grand comme une cathédrale

tant et si bien, pleine de vie, de rencontres et surtout suspendues au sourire

soixante minutes, mauvaises, noires

Tic tac, elle n’est pas ronde, elle donne envie

Chemin tracé, GPS du tracé de vie

faible et pâle, ne pas compter

Pénible le chrono, carcan du rendez-vous pour manger, respirer, mourir et revivre

Peut-être,

à l’heure dite.

RMQ