Partir un jour, partir toujours
Toujours l’amour revient
toujours l’amour retient
toujours l’amour….
Maintenant je n’attends plus, trop tard,
maintenant c’est le vieillissement qui m’attend
Prolonger la vie, durer plus longtemps
À quoi bon ?
Partir c’est agir, c’est bouger, dans quel sens partir ?
vers le futur ou le passé
partir vers le temps qui s’écoule.
Grossesse, neuf mois d’attente
Demain, je ne serai pas là, je serai ailleurs
où me pousse le temps
En quelques épisodes, il m’a raconté son histoire qui traverse sa vie, en une fulgurante mémoire
Vie un jour, un mois, un an, vie d’avant, d’après, vie toujours, d’amour
Retour à l’envoyeur. Énième grossesse, cette fois-ci c’est la dernière,
la machine est brisée.
Laps de temps qui me reste pour écrire….
Pris par le temps, il avance lentement dans le brouillard épais.
Dans le brouillard, le temps n’a plus de prise l’espace et la durée sont comme anesthésiés
Pas un instant à perdre, le chrono est enclenché, encore quelques secondes et tout va exploser !
Le tour est joué, le laps de temps qui me reste à écrire est suffisant pour atteindre le but.
Ouf, j’ai gagné !
Ressemblance, dépendance, concordance du temps
Du lever au coucher, à quoi sert de courir ?
Perds ton temps à ne rien faire, récupère-le à dormir,
Tu as beau essayé de le retenir, il fuit et disparaît. Chaque jour on s’exerce à le cramponner
ce p… de temps !
Vraiment ça n’a aucun rapport, ça n’a ni queue, ni tête, comment relier le tout, du
début à la fin ?
Fugitif ou glacé
Difficile de contenir l’instant qui file entre les doigts
Je préfère le moment présent, il me semble meilleur et plus doux à déguster
Et pourtant par rapport au début voilà que je vieillis doucement : je radote. Obsolescence programmée
Fugitif, l’instant me lâche, je me retourne, il s’enfuit, il reste la mémoire pour naviguer dans
l’instant présent
Par cœur, pour chœur, à l’heure
Je lui ai fixé une heure, je la bloque, l’horloge s’est tue, elle ne bat plus.
La petite, la grande aiguilles tricotent au fil des heures le temps d’une journée.
Souvenirs estompés, coincés, figés dans la mémoire du temps qui passe.
L’heure est toujours là, divise le temps ; pousse la nuit vers le jour, le jour vers la nuit, il est
temps de dormir .
M. Odile Jouveaux