Voix douce, table légère.
Frisson, hypothèse !
Voile, voile en fièvre,
Voile au cœur,
Voile en étoile.
Voix prise au lasso.
Voix douce, table légère.
Frisson, hypothèse !
Voile, voile en fièvre,
Voile au cœur,
Voile en étoile.
Voix prise au lasso.
Tu entends ce que j’entends ? Toute la famille de France s’est déplacée pour leur départ. Le retour au pays, pour un tel événement, ça se fête. Tambours africains, danseuses burkinabé, Djenné en tête, mariage ici, mariage là-bas, naissance, frénésie des grands évènements. Mélange ethnique, accordéon côté français, flonflons, bal musette, la joie de vivre. Les mariés tanguent, les mariés valsent, puis reviennent au rythme du Djembé.
Des sons jalonnent mon histoire, des bruits, émanations de vie, séquences furtives surgies d’un espace de cerveau oublié, tapies dans un coin obscur de ses circonvolutions, à l’affût d’un rappel qui soudain me secoue sans prévenir. Il suffit que j’entende les premières notes du carillon de Westminster pour me retrouver gamine, plantée devant l’horloge murale de ma grand-mère, à suivre avec fascination l’oscillation régulière du balancier, à écouter le tic tac, tic-tac qui égraine les secondes.
Mercredi matin, vers huit ans… sept ans… ou neuf ans.
Nous passions souvent les vacances d’été à la ferme de mes grands-parents. Les sons de ce lieu me reviennent à l’oreille : le caquètement des poules quand elles venaient de pondre, toutes fières de l’annoncer à la ronde ; le chant du coq le matin ; le meuglement des vaches à l’étable ou dans les champs quand on leur apportait l’eau et le foin ; le bruit métallique du premier jet de lait dans le seau ;