écoutez la chanson bien douce
les voix douces et discrètes rêvent d’émeraude
l’hypothèse de départ à la tierce désolée
à présent voilée comme une veuve
fière dans son voile se pavane
un voile sur un praxinoscope
l’irradiation d’une étoile
la beauté d’une vie
la beauté d’une envie
accueillez la voix qui persiste un son naïf sans colère et sans larmes
écoutez la chanson
la sensualité du temps la sensualité instable que le rien attache
au paragraphe et à la page sans transition
avec douleur et étonnement
la mer comme une sarabande un navire un deuil
doucement les porteurs d’icônes
douceur où étais-tu partie?
Les sarabandes, les aubades, les sérénades, les promenades de Séraphita
ma Sylvie morte cavalcade doucement sur l’écume
au bord de la mer elle court sur l’écume sauvage
de l’outremer des évocations
des cotonnades dans les rues du Caire
des refrains et la voix du ténor qui répond
elle meurt dans son geste fou
sur le carrelage des patios
sa douleur est immense elle souffre elle pense
son souffle expire sur le marbre
grave comme un cœur humain sait être grave
et claquante sur le chemin des nuances de silence et de suggestions
elle participe au nervures aux traces aux cendres
laisser s’ouvrir la fleur
fidèle elle craint les griffes humides
voici les barricades
que devient la blancheur pure haleine
pourquoi nous as-tu abandonnés?
abandonne ses ailes
brin de paille que crains-tu?
vois le soleil doucement
chaque mot devenant douceur
chaque touche de piano devenant couleur
que crains-tu de la guêpe ivre de son vol fou?
Allons tu vois je reste
les pas des femmes résonnent au cerveau des pauvres
PASC